Jour de départ – petits deuils des vacances.
Une dernière baignade au fil des eaux sauvages.
Un dernier café, dans ce hamac voleur de temps,
à cette table adoptée pour l’été.
Et la chaleur qui enveloppe la peau comme un invisible vêtement.
Il faut refaire les sacs, rassembler les cailloux,
retrouver ce roman.
Poser son regard un instant sur le paysage
que l’on s’apprête à quitter.
Et la douce nostalgie se niche au creux de soi,
que l’on revienne, que l’on ne revienne pas.
Le cœur se serre un peu ; l’été prochain paraît si loin
– un tour du Soleil avec la Terre pour vaisseau…
ce n’est pas rien.