Entre deux buttes tapissées de lierre
et de jeunes violettes,
pour le parfum desquelles
nous approchons nos visages
à quelques millimètres du sol
– et alors elles nous caressent
de leurs menues feuilles fraîches –, nous partons à l’assaut de la colline
et de ses champs.
Dans notre dos s’étend la plaine,
ses noyers, ses bâtisses,
ses routes – et loin, loin vers l’horizon, la ligne des bois
puis celle des montagnes.
A un coude du chemin, derrière
la clôture – piquets de châtaigniers
et vieux barbelés tout emmêlés
de ronces – j’aperçois soudain
un immense buisson d’aubépines.
Ses arches épineuses lancent leurs courbes vers les nues, et de petits fruits rouges orangés se détachent
sur le bleu du ciel : des cynorrhodons !