Pensées,  Quotidien

Transhumances estivales

Jour de départ
– espoirs et joies du renouveau !

Paysages qui défilent

Visages qui vacillent

Délices

Ennui

Oubli

Un temps à vivre plein de promesses,
plein du goût des glaces
et des caresses de l’eau,

des saveurs du vin
et des olives noires,

des feux de la nuit – en dehors, en dedans.

Savourer la langueur
des jours d’été
qui se suivent et se ressemblent.

De l’eau, du melon, du temps pour lire au petit déjeuner…

Petits plaisirs coupables – ce livre qui se dévore si vite,

ce magazine plein d’images inutiles

et pourtant froissé d’avoir été si bien feuilleté.

Ce verre frais qui se vide tout seul !
Ce regard qui n’observe plus, mais laisse simplement défiler les images – les passants, les vagues, les feuilles dans le vent, l’insecte bourdonnant.

L’esprit rêve à nouveau, la vie s’allège, reprend ses droits.

Et peut-être, dans ces jours hors du temps, la liberté éclose osera quelques notes de musiques ou quelques pas de danse sur l’autel d’un autre rythme.

Et la fraîcheur du soir appellera d’autres mots, pour se dire en partage,
pour rêver en commun, pour oser un brin de vérité, un soupçon d’absolu, un rire sans raison.
Se retrouver soi, enfin, dans la solitude d’une balade…

Terrasse Cornillon

Jour de départ – petits deuils des vacances.

Une dernière baignade au fil des eaux sauvages.

Un dernier café, dans ce hamac voleur de temps,
à cette table adoptée pour l’été.

Et la chaleur qui enveloppe la peau comme un invisible vêtement.

Il faut refaire les sacs, rassembler les cailloux,
retrouver ce roman.

Poser son regard un instant sur le paysage
que l’on s’apprête à quitter.

Et la douce nostalgie se niche au creux de soi,

que l’on revienne, que l’on ne revienne pas.

Le cœur se serre un peu ; l’été prochain paraît si loin
– un tour du Soleil avec la Terre pour vaisseau…
ce n’est pas rien.

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